Un secret à croquer [Léna]

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Aenor était avec l'une de ses amies devant la porte menant au hall et elles firent une entrée discrète. Elles allèrent se poster sur le côté et Angie évoqua les nouvelles têtes. Cette dernière s'inquietait qu'il n'y ait pas de filles convenables cette année. La blonde ne répondit pas tout de suite, laissant un jeune homme passer devant elles puis elle marmonna :

"Et je me demande ce qu'il y aura de l'autre côté."

Elle se pencha afin de voir de quoi il ressemblait vu de derrière puis elle se retourna vers Angie lui disant de ne pas s'inquieter pour si peu, qu'il y avait toujours des nouvelles et qu'il y en aurait toujours. Elle lui glissa une main sur l'épaule avec un sourire rassurant avant qu'Angie ne propose de ramener deux cafés. Aenor accepta et laissa Angie s'en aller. Elle alla consulter les petites annonces qui se trouvaient là sans remarquer que son sac était toujours au milieu du passage.

Léna venait de sortir de la bibliothéque. Elle avait débuté les cours seulement depuis quelques jours maintenant mais elle ne voulait pas se laisser surprendre par le travail et elle avait donc été chercher quelques livres à la bibliothéque avec la ferme intention de bosser ce soir avant de finir de défaire ses valises... Elle n'avait pas encore prit le temps de les défaire, reportant toujours cette tâche au lendemain...

Elle se baladait dans les couloirs avec quelques livres sous le bras et le nez en l'air. Elle était plongée dans ses pensées et ne vit pas le sac au milieu du couloir et elle s'étala...

* Bien Léna! Comment ne pas se faire ramasser! Et qui a laisser son sac ici...*

La jeune femme se releva rapidement et ramassa ses livres tombaient dans la chute. Elle espérait que personne ne l'avait vu tomber ainsi... Elle n'était pas quelqu'un qui faisait attention à sa réputation car l'avis des autres l'importaient peu mais elle n'avait pas non plus envie d'être ridicule.

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Aenor avait déjà vu que des élèves laissaient des messages aux membres de confréries pour leur demander de les prendre ou les insulter, elle avait bien prévenu ses membres de ne pas y toucher même si elle-même prenait parfois le temps d'en arracher un de temps en temps. Elle vit le message d'une fille -ça se voyait à l'écriture- qui disait qu'elle faisait une fête et disait précisait cinq fois que ce serait cool. L'étudiante haussa des épaules quand la porte derrière elle libéra un courant d'air qui lui caresser les jambes. Elle portait ce jour-là un short qui lui arrivait au dessus du genou. Quant à son haut, un simple débardeur blanc. Elle entendit alors un petit fracas et se retourna, espérant qu'il ne s'agisse pas d'Angie. Au lieu de ça elle découvrit une autre élève qui s'empressa de ramasser ses livres.
C'était plus fort qu'elle, Aenor dit en souriant :

"Pauvre petite chose... Là, sur le sol. Rien de cassé j'espère ?"

La sincerité n'éclairait pas son visage et elle prit son sac qu'elle balança contre son dos en le tenant par la lanière. Angie arriva alors et Aenor s'appuya sur le mur aux annonces avant de demander à la jeune fille qui était tombée ce qu'elle suivait comme cours. Après tout, il fallait se renseigner. Elle jeta un coup d'oeil aux tranches des livres que la brunette portait et s'exclama d'une voix légère :

"Oh, du droit. Tu t'y prends tôt, c'est une bonne idée."

Angie tendit son café à Aenor qu'il souffla doucement dessus pour le faire refroidir en examinant son interlocutrice de plus près.

Léna venait juste de se remettre sur ses deux jambes quand une jeune femme blonde lui adressa la parole ou en tout cas c'est que l'étudiant en droit pensant. Elle fit un sourire forcé en entendant les paroles de Aenor et elle lui répondit:

" C'est gentil de s'inquiéter! Tout va bien pour moi... On se demande bien pourquoi je suis tombée... "

La propriètaire reprit son sac et les doutes de Léna furent confirmer. C'était le sac de l'étudiante blonde. Léna portait elle ce jour là un jean troué au niveau des genoux et un débardeur noir accompagné de converse. Elle n'était pas du genre à suivre la mode ou à aller faire les magasins... C'était plutôt une torture pour elle quand sa mère l'obligeait à y aller...
Une amie à Aenor les rejoignit et elle apporta un café à celle ci qui d'ailleurs remarqua Léna ne la remercia pas. Elle lui demanda quel cours elle suivait puis elle sembla remarquer les livres et en déduisit qu'elle étudiait le droit.

" Oui le droit! Oui je préfère m'y prendre à l'avance et pas être dépassée!"

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La jeune fille dit à Aenor que c'était gentil de s'inquieter. Bien sur, Aenor pouvait être un ange et quelques personnes dans la faculté pourraient en témoigner si nécéssaire. Elle ne jugea pas utile de répondre quant à la raison de la chute. Elle savait que c'était parce que son sac avait été au milieu du passage mais ce n'était pas comme si elle comptait s'excuser auprès d'une inconnue. Et puis il ne fallait pas regarder un peu où on marche ?

Dans son observation de la fille, Aenor nota un manque total de gout ! Un look -si ça en était un- à faire frémir n'importe quel revenant. Peut-être qu'elle venait de se battre ? La jeune fille remit une mèche blonde contre sa joue avant de se faire le commentaire que la pauvre fille était sans doute irrécupérable. Encore que ce serait amusant de se donner comme mission de la transformer en personne humaine.

La fille dit qu'elle préférée ne pas être dépassée. Dans le mauvais gout c'était gagné, Aenor n'avait jamais vu quelqu'un habillé comme ça. Elle but une gorgée de son café avant de se tourner vers le panneau pour demander à Angie si elle avait vu ça, une personne qui avait mis une liste de livres qu'elle recherchait ici. Elle fit la remarque à Angie qu'elle ne vendrait jamais ses livres. L'autre fille, de longs cheveux roux qui lui arrivaient aux fesses et un visage doux, répondit :

"J'aurais trop honte d'acheter des livres à la sauvette dans un couloir."

Aenor sourit à la remarque puis se tourna avec interet vers la jeune fille et lui demanda l'air curieux :

"Et comment s'appelent tes parents ? Il est fréquent qu'on se connaisse d'une famille à l'autre ici."

Elle en profita pour essayer de savoir quelle était la profession des parents de la fille en face d'elle, dans la foulée.

Aenor ne s'excusa pas auprés de Léna et cela n'étonna pas vraiment l'étudiante qui décida de ne rien dire car elle ne voulait pas faire de vague et surtout les premiers jours. Elle sentit ensuite le regard de la blonde sur elle. Elle semblait la détailler et Léna devina que ce qu'elle voyait ne lui plaisait pas vraiment mais une nouvelle fois l'étudiante en droit s'en contrefichait. Elle se sentait bien dans ses fringues et c'était le principal.

La blonde et sa copine sembla ensuite se désintèresser de Léna car leur attention se reporta sur le panneau d'affichage qui était rempli de notes diverses. L'amie de la blonde déclara ensuite qu'elle n'achèterait jamais des livres dans un couloir... Lèna ne put s'empêcher de sourire car c'était tout à fait son genre à elle. Elle l'avait fait, elle le faisait et le referait encore car on faisait souvent de superbes affaires... Léna n'était pas quelqu'un dans le besoin car elle avait obtenu une bourse d'étude mais elle n'était pas du genre à jeter l'argent par la fenêtre et quand elle pouvait faire des affaires, elle ne s'en gênait pas.

Léna depassa Angie et Aenor pour aller décrocher la petite affiche avec les coordonnées de l'étudiant qui vendait ses livres puis elle se retourna vers elles et répondit en souriant:

" Moi ça m'intéresse!"

La blonde lui demanda ensuite comment s'appelait ses parents car d'aprés elle il était frèquent qu'ici les familles se connaissent. Léna repondit:

" Mes parents ont étudiés en Angleterre donc c'est presque impossible qu'ils soient connu ici..."

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Au moment où la jeune fille prit le papier en disant que ça l'interessait, les deux jeunes femmes à côté échangèrent un regard surpris, au limite du "Mais tu as vu ce qu'elle fait ?"

Aenor haussa des épaules puis termina son café. Elle alla jeter le gobelet dans une poubelle juste à côté et d'une oreille à demi-attentive, elle écouta la réponse très peu satisfaisante de la jeune fille. Elle sortit son rouge à lèvres et jura à voix basse, ne trouvant même pas sa glace. Pendant qu'Angie était en quête de la sienne, Aenor perdit patience et elle se maquilla à l'idée. Elle avait passé un baton rouge comme celui-ci tellement de fois sur ses lèvres qu'elle aurait pu se maquiller et même se coiffer dans le noir.

C'était affligeant comme certains élèves préféraient se noircir les doigts à écrire des anneries pareils sur les panneaux plutot que se faire une place dans la société et faire cette place commençait à l'université !

Elle sourit à la réponse et referma son rouge-à-lèvres avec un sourire en coin. Elle précisa qu'elle ne voulait pas s'avoir où ils avaient fait leurs études mais quelle profession ils faisaient. Il n'empêche que Aenor aurait bien aimé se rendre en Angleterre un jour. Elle avait entendu dire que certains coins étaient très agréables à visiter.

Elle quitta ses rêveries pour faire la remarque que certaines réputations dépassaient les océans. Elle signifia alors qu'elle s'était rendue en France et sourit en regardant Angie :

"Et c'est cette année-là que j'ai rencontré les parents d'Angie. Ils possèdent une marque de vêtements qu'ils se sont mis à exporter aux Etats-Unis et comme il leur fallait un avocat... Le hasard fait toujours bien les choses.
- Ont-ils fait quelque chose de leurs études tes parents... Comment tu t'appelles au fait ? demanda-t-elle à Léna.
- Exact, ça sera plus simple que nous nous appelions par nos noms prénoms. Je suis Aenor Bellami et voici Angie Van Buren. C'est allemand."

"Tu devrais aller au centre-ville, à C&C Shop, ils ont une vitrine superbe et pourraient sûrement remplacer son pantalon qui a souffert.
- C'est peut-être parce qu'elle ne tient pas sur ses jambes !"

Les deux jeunes filles partirent dans un ricanement alors que d'autres étudiants passaient maintenant dans le couloir. Angie dit qu'elle avait un cours avec le prof bizarre et salua Aenor d'une bise. Quant à Léna, elle eut droit à un signe de la main accompagné d'un "A bientôt"

Léna remarqua bien le regard d'Angie et d'Aenor et de toute façon il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir qu'elle était choquée par le geste de la jeune femme qui était pourtant plus que banal. Elle enfonça le papier dans la poche de son jean aprés l'avoir plié en quatre. Elle se disait que si l'étudiant avait encore tous les livres marquaient ici alors elle ferait une sacrée affaire et elle s'en réjouit.

Léna inspecta le panneau d'affichage tandis que la blonde était entrain de se remaquiller. Superficiel, superficiel et encore superficiel... Léna n'arrivait pas à comprendre ce genre de personne et pour elle il y a quelque chose qui faisait qu'elle n'allait pas et qu'elle était ainsi... Mais Léna n'était pas douée en psycologie et se demandait pourquoi elle s'intéresserait à une fille comme ça... Aucun intêret... Surtout aprés les regards auxquelles elle eut le droit de la part de celle là.

La blonde quand elle eut termina sa tâcha déclara qu'elle ne voulait pas savoir les études qu'avaient fait ses parents mais plutôt leur profession. Léna ne comprit pas pourquoi mais elle n'avait rien à caché et déclara:

"Mon père est banquier et ma mère hôtesse de l'air pourquoi cette question?"

Aenor déclara ensuite que certaines réputations dépassaient les océans et la jeune femme ne put s'empêcher de penser:

* Quand il s'agit de famille de riche c'est sûr! Ils se connaissent tous entre eux! *

Lèna s'en voulut de pas avoir fait le rapprochement toute suite. Léna devait faire partir d'une riche famille dans le coin... Elle eut le droit ensuite au récit palpitant de la rencontre entre Aenor et Angie... Elle connaissait maintenant leur prénom.
Elle répondit à Angie:

" Oui mes parents ont fait des études et s'en sont trés bien sortis! Léna Awbrey "

Les deux jeunes femmes partirent ensuite sur un débat sur les vêtements de Léna et celle ci répondit:

" Pardon? Mon jean est trés bien comme ça et si vous saviez comment je suis à l'aise dedans!"

Angie s'éclipsa ensuite pour se rendre à un cour et salua Aenor et fit signe à Léna qui lui renvoya avant de retourner son attention au panneau d'affichage.

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La fille mit le papier dans sa poche et Aenor aurait presque eu envie de lui recopier au moins sur un papier digne de ce nom. Rah, aucun respeect de soi ! Parce qu'il est évident qu'une personne qui se négligeait autant ne pouvait forcément pas s'aimer. Aenor sut qu'elle ne lui ferait jamais le petit signe pour lui faire rejoindre son très fermé cercle. D'ailleurs le regard interrogatif d'Angie à ce propos l'agaça et elle fronça les sourcils pour que la rouquine la laisse tranquille.

Aenor apprit enfin la profession des parents. Banquier et hôtesse de l'air. Il y avait pire ! Aenor eut pitié pour tous ces élèves qui bavaient devant les bourses pour venir se traîner jusqu'ici. Quoiqu'hôtesse ne lui plaisait pas... passer sa vie à demander à des inconnus s'ils voulaient du café. L'idée qu'elle l'ait peut-être rencontrée pour se faire servir arracha un sourire à Aenor qui nota qu'elle devrait le dire à Angie. Puis elle comprit que la jeune fille se demandait vraiment la but de la question. Ce n'était pas une blague ? Aenor se redressa et elle prit Léna de haut avant de lui dire avec un regard de glace :

"J'aime tout savoir des personnes que je vais cottoyer ou écraser."

La jeune femme avait pris un air froid parce qu'elle voulait montrer qu'elle avait un certain pouvoir ici et qu'elle avait beau paraitre futile, elle savait ce qu'elle faisait. Elle quitta son regard noir pour jouer avec le rouge à lèvres qu'elle tripotta entre ses doigts fins. Dernièrement, elle avait eu quelques douleurs à cause de la guitare. Elle était un peu triste de ne pas pouvoir en jouer souvent, c'était l'instrument des gitans comme disaient ses parents alors ça devait rester minime si elle voulait que ça soit toujours toléré.

Aenor sourit quand Léna répondit à Angie puis se présenta. Elle dit qu'elle était enchantée de savoir à qui elle s'adressait. Puis la rebelle fit une remarque sur son jean qui était bien comme ça. Moui, dans le style "pas de style". Elle fit une remarque et Aenor piqua de suite :

"Tu sais que tu n'es pas forcée de choisir entre le confort et le style chère Léna. Il est depuis cinquante ans possible de concilier les deux. Je suis aussi très à l'aise dans mes vêtements et sur mes talons."

Elle sourit à Léna pour avoir l'air plus amicale. En réalité, bien que Aenor soit parfois acide, il lui arrivait de vouloir bien faire et donner des conseils. Bien sur, elle ne trainait pas avec les cas desespérés mais parler était gratuit !

Angie s'en alla alors. Léna lui fit aussi signe et Aenor soupira avant de dire à Léna :

"Tu ne devrais pas accorder trop d'importance à ça. Il y a une nouvelle interessante sur vingt mots stupides."

Elle désigna un mot sur une proposition de réforme vestimentaire "Les uniformes, et puis quoi encore ?" "là il y a un mot qui dit qu'ils font des gateaux, ils font référence au sucre donc c'est seulement encore l'un de ces junkees qui essaient de faire passer sa daube" "et là une bêtise sur les confréries."

"J'y pense, as-tu visité l'université ou t'es-tu contentée de la bibliothèque ?"

Léna arqua un sourcil quand Aenor lui révéla pourquoi elle voulait connaître la profession de ses parents. Elle se doutait qu'elle était ce genre de personne mais elle ne s'attendait pas à ce qu'elle lui dise aussi cruement... Elle était honnête avec elle, c'était déjà... Cette déclaration confirma Léna dans son idée qu'il ne fallait mieux pas être enemi avec elle même si elle ne l'aimait pas.

" Oh moins c'est direct..."

Léna se dit que cette Aenor devait choisir ses amis en regardant le répertoire de ses parents et non pas en fonction de ses affinités... Ses amis ne devaient pas vraiment être des amis ou alors en apparence... Elle savait que dans le monde d'Aenor beaucoup de chose n'était qu'apparence et le concept d'amitié aussi.
Elle se presenta ensuite car Angie et Aenor l'avait fait puis resta silencieuse et regard le panneau d'affichage. La remarque d'Aenor sur son style vestimentaire fit sourire Aenor qui répondit:

"Oh c'est vrai? J'y penserais! Merci du conseil!"

Aenor lui dit de pas trop accorder autant d'importance au panneau d'affichage car il n'y avait que trés peu d'annonce intéressante. La jeune femme acquiesca car elle était entrain de le remarquer en inspectant celui ci. Aenor lut deux annonces à voix hautes et Léna fut surprise par la vitesse à laquelle Aenor déchiffra celui sur les gâteaux.

" On dirait que c'est fréquent ici non? Tu arrives comme ça à déchiffrer le sens des messages? "

Sur ce coup là elle était admirative. Aenor prit ensuite un mot concernant les confréries mais elle ne lu pas mais déclara que c'était encore des bêtises sur les confréries. Léna en avait entendu parler depuis son arrivée à l'université mais elle se rendait compte qu'elle savait encore peu de chose sur celle ci. Elle demanda curieuse à Aenor:

" Quoi comme genre de bêtises sur les confréries? "

Aenor lui demanda ensuite si elle avait visité l'université dans son ensemble et pas que la bibliothéque. La jeune femme s'en voulu car en effet ce n'était que les premiers jours mais elle s'était cantonnée à la bibliothéque et aux allentours..

" Pas tout!"

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Léna dit que c'était direct, Aenor posa son regard sur la jeune fille et lui dit qu'elle avait l'air surprise... Ce n'était pas vraiment une question mais plutot une remarque qui visait à souligner qu'elle se doutait que Léna devait déjà s'être fait quelques idées. C'est peut-être pour ça que lorsque la brunette dit qu'elle penserait aux conseils vestimentaires donnés par Aenor, c'était presque sur qu'elle n'en ferait rien...

Puis vint un sujet un peu plus interessant et démontrant la palette des betises qu'il est possible d'écrire. Aenor savait qu'il y avait quelques fois des fêtes qui y étaient annoncées mais elle ne se rendait qu'à celles où on lui avait demandé de venir ou où une grande partie de ses camarades se trouveraient. L'une des condition posées pour pouvoir se rendre la-bas était de limiter la consommation d'alcool.

Ah oui, imaginez si l'une des filles jouait les bavardes parce qu'elle avait un verre dans le nez ? Non, non il fallait se tenir ! Quand Léna demanda si elle arrivait comme ça à déchiffrer le sens des messages, elle sourit puis dit qu'on le lui avait appris. Elle se tourna vers elle puis dit qu'il n'y avait malheureusement pas que des gens biens ici. Elle donna en guise d'exemple :

"Tu peux avoir un style vestimentaire un peu particulier mais être une personne correcte ou être completement dans ton monde et c'est le cas de trop de personnes ici. Idem pour les professeurs. Certains sont... même pas de costume ou de cravatte pour présenter leur cours."

Léna demanda quel genre de betise alors Aenor ouvrit le papier et le passa à Léna. Il était écrit "La confrérie B. recrute: appelez le 555-9641 pour vous inscrire". Rien qu'en y pensant, Aenor produisit un petit ricanement moqueur et lança que c'était ce genre de personnes qu'il ne fallait pas fréquenter, des desespérés prêts à tout pour qu'on s'interesse à eux.

Léna dit alors qu'elle n'avait pas tout visité et Aenor soupira. Ces nouveaux, aucun sens pratique ! Elle lui proposa de venir avec elle faire le tour des salles les plus importantes. En plus beaucoup étaient en cours alors on ne la verrait pas trop avec cette petite jeune au style curieux.

Quand elles passèrent devant le secrétariat, Aenor fit un aimable signe de la main aux secrétaires qui le lui rendirent puis elle dit qu'elles étaient adorables. Oui... Seulement avec quelques personnes mais Aenor omit ce petit point pas importants. Elle l'emmena dehors et désigna le stade. Elle dit que la-bas il n'y avait que les boîtes vides :

"Un emballage superbe mais si tu te cherches un mari ou un ami que tu puisses présenter à tes parents, cherche dans ta faculté. Les sportifs doivent être triés. Beaucoup ne sont là que grâce à une bourse et leur ballon. Bien, que souhaiterais-tu voir de plus ? Assister à un cours qui n'est pas de ton curriculum peut-être ?"

La jeune femme écouta Aenor quand celle ci lui dit que certaines fêtes étaient annoncées sur ce panneau d'affichage puis elle écouta ensuite la petite blonde enoncait ses critères pour qu'elle vienne à une fête. Elle ne se prenait pas pourquoi n'importe qui... Léna, elle, n'était du genre fêtarde. Elle aimait faire la fête de temps en temps mais sans plus... Elle n'était pas du genre à sortir tout les weeks end ou à se saouler... Oh non elle n'était pas comme ça.

Léna admirative demanda à Aenor si elle arrivait comme ça à lire les messages et à les déchiffrer. Aenor lui répondit simplement qu'on lui avait apprit. La jeune étudiante en droit n'insista pas voyant trés bien que sa nouvelle connaissance ne voulait pas entrer dans le vif du sujet et lui dit comment elle faisait et qui lui avait apprit...

Doucement l'esprit journalistique de Léna pointait le bout de son nez et elle se dit qu'elle pourrait écrire de supers articles ici sur l'université... Et aprés il faudrait trouver un journal pour les publier... Elle avait entendu parler du Daily Yale... Peut être que? La jeune femme chassa ses bonnes idées et se dit qu'elle verrait en temps voulu.

Aenor déclara ensuite que certaines personnes ici n'étaient pas bien et Léna lui répondit aussitôt:

" Comme partout! "

Elle fut surprise par la suite des paroles de l'étudiante blonde qui cataloguait vraiment les gens. Léna avait voulu lui laisser une chance et tentait donc de la cataloguer pas trés rapidement mais là elle était arrivée au summum de la superficialité... Elle préféra ne rien répondre.
Léna curieuse demanda ensuite de quel genre de bêtise il s'agissait et Aenor lui montra ce qu'il y avait sur le mot ou plutôt le lui lu. Léna ne voyait pas où était le probléme:

" C'est peut être vrai non? On sait que les deux confréries ont des méthodes étranges de recrutement..."

Aenor lui proposa de faire ensuite le tour de l'université et Léna accepta même si elle détestait cette fille car elle savait qu'un jour ou l'autre elle pourrait lui être utile... Léna n'était pas manipulatrice, loin de là mais elle savait garder auprés d'elle ce qui pouvait lui servir.

Plus tard, ils arrivèrent au stade et la remarque d'Aenor fit sourire Léna car pour une fois elle avait raison... La plupart de ses étudiants n'avaient rien dans l'esprit.

" D'accord avec toi! "

Elle lui demanda ensuite ce qu'elle voulait voir et Léna réfléchit quelques instants avant de répondre:

" J'aimerais bien savoir où est la salle de theatre si ça te dérange pas! Je dois y attendre quelqu'un ce soir mais je ne sais pas où elle est!"

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Le tac-au-tac avec lequel Léna répondit que c'était comme partout -concernant la remarque selon laquelle il n'y avait pas que des gens bien ici- arracha un large sourire à la blonde qui haussa des épaules avant d'approuver Léna. Heureusement elle se sentait protégée contre ces "mauvaises personnes" grâce à Berzelius. Les filles formaient une équipe, une famille et Aenor se disait qu'elle ne serait jamais seule gràace à cette fraterie dont elle avait hérité en attendant de passer le flambeau plus tard.

D'ailleurs elle aurait bien aimé que ce jour-là n'arrive jamais... Cette idée lui fit afficher un sourire un peu pâle avant qu'elle ne repose son regard sur sa jeune interlocutrice.

Concernant les confréries et leurs méthodes de recrutement, Aenor ne voulait pas se trahir ou s'avancer. Elle souligna à Léna que, comme elle le disait elle-même, c'était du recrutement et pas un CV à déposer sous une porte. La jeune femme remit ses cheveux derrière ses épaules et dit en souriant qu'en tout cas, elle n'avait jamais fait ça et qu'elle ne connaissait personne qui avait appelé ce numéro. Elle dit en souriant à Léna qu'elle pouvait essayer et qu'elle n'aurait qu'à lui raconter après ce qui s'était passé. Un clin d'oeil et elle l'emmena à travers la fac. Le hall et les couloirs c'était gentil mais cinq minutes !

Arrivées au stade, Aenor fit un commentaire sur les sportifs à laquelle Léna dit vite qu'elle était d'accord. Le fait était que le monde n'avait jamais obtenu aux sportifs. Certes la plupart avait de l'argent et était très populaire mais une fois passé la période de validité, ils n'étaient plus bons qu'à faire des animations dans les supermarchés. Certains suivaient des cours entre temps, ceux-là avaient une chance de se recycler à l'avenir.

Puis Léna souhaita voir la salle de theatre. Aenor l'y conduisit en s'arrêtant parfois pour saluer des autres étudiants. Elle présenta Léna à deux-trois sur le tas. Ils lui firent la bise et la saluèrent chaleureusement. Malheureusement c'était, pour Aenor, les gens les moins fréquentables même si elle passait d'excellents moments avec eux.

Salle de theatre.
Personne.

Elle lui demanda si elle voulait qu'elle attende avec elle mais son portable sonna alors. Elle lui dit, souriante, qu'elle la laissait et lui souhaita bon courage pour la suite avant de s'en aller.

[Terminé]